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En MTC, le praticien ne fait pas de "diagnostic" au sens occidental du terme (par exemple : diabète, hypertension artérielle, etc.), tâche réservée au médecin occidental. Il fait un « diagnostic selon les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise » ; le but n’est pas tant de « nommer » la maladie que de trouver la cause (au niveau de l'énergie, du sang, des liquides organiques ou des différentes fonctions) entraînant l’apparition des symptômes, de repérer quel organe cause les symptômes afin de rétablir son bon fonctionnement.
A côté de la vision occidentale mécaniste du corps, dans laquelle la réparation d’un organe va à nouveau faire fonctionner tout le corps, la pensée chinoise insiste sur l’interdépendance de tous les organes, où une maladie est interprétée non seulement comme une manifestation particulière, mais aussi comme le signe d’un déséquilibre plus général.
En MTC, ce qui prévaut est la notion d’équilibre. Une personne pourra avoir une santé et une vitalité excellentes même si elle présente des résultats biologiques un peu hors normes, voire des amas de cellules atypiques, tant que son énergie est adaptée à son état en qualité et en quantité ; son organisme pourra juguler le problème et l’équilibre sera rétablit. Une autre, au contraire, avec des examens complémentaires strictement normaux, pourra se sentir faible si elle manifeste un déséquilibre dans un quelconque domaine.
En partant de ce principe, la maladie n’est pas seulement considérée comme le résultat d’un déséquilibre des propriétés chimiques du corps (ceci n’est en fait que l’effet de la maladie). Le rôle du praticien sera, à partir des différentes manifestations présentées par le patient, de remonter le plus en amont possible pour trouver la ou les causes de cette atteinte pathologique.
Ce bilan diagnostic va permettre au praticien d’appréhender la personne dans toutes ses dimensions : physique, émotionnelle et spirituelle. On peut à ce titre parler de «médecine holistique».
Notons enfin que ce bilan se pratique de la manière la plus objective possible, dans l’intérêt aussi bien du praticien que du patient. Par exemple, afin d’objectiver la rapidité des pouls, les pulsations cardiaques ne sont pas comptées sur une minute, mais par cycle respiratoire (ce rapport « pulsation / cycle » est constant, quel que soit l’état émotionnel ou de fatigue du patient).Il en existe au moins trois :
- Grâce à lui, le patient pourra mieux connaître le fonctionnement de son organisme, avec une vision orientale et objective, et ainsi comprendre comment telle ou telle manifestation morbide est logiquement liée à tel ou tel symptôme.
- Le patient aura ainsi la possibilité de suivre l’évolution de la thérapie. Quelle que soit la cause de sa venue, il devra pouvoir observer un « mieux » objectif de son état de santé, en 3 ou 4 séances au maximum.
- Lorsque son état de santé sera satisfaisant, le patient sera plus prudent et rigoureux qu’auparavant dans l’observation de sa vitalité ; il aura ainsi la possibilité de se faire soigner suffisamment tôt avant qu’une maladie grave ne se déclenche.En médecine traditionnelle chinoise, la cause des maladie est un déséquilibre soit entre l'homme et son environnement, soit dans l'organisme lui-même.
Ainsi, on peut distinguer trois grandes causes de maladies :
Causes externes :
• 6 excès climatiques : vent, tiédeur, canicule, froid, humidité, sécheresse
• Epidémies, maladies infectieuses contagieuses classées en MTC ancienne : variole, rougeole, scarlatine, diphtérie, choléra, peste
Causes internes :
• Surmenages : physique, intellectuel, sexuel
• Alimentaire : irrégularité des repas, quantité, attrait immodéré pour certaines saveurs, environnement dans lequel on prend ses repas …
• 7 émotions ressenties en excès : joie, colère, tristesse, frayeur, réminiscence, peur, inquiétude
• Facteur héréditaire : âge et santé des parents au moment de la conception, état de la mère durant la grossesse
Autres causes :
• Parasites internes (vers ou micro-organismes qui se développent à l’intérieur du corps) et externes (morpions, puces, poux, …)Usuellement, le bilan diagnostic se déroule en quatre temps, ces différents moments étant plus ou moins concomitants :
- Lors de l’entretien, le praticien questionne le patient sur son état de vie (professionnel, social), ses habitudes de vie courante, son état émotionnel, l’histoire de sa maladie et ses symptômes actuels. Classiquement, il peut poser jusqu'à 10 questions pour avoir une bonne idée de l'état général du patient : crainte de la chaleur ou du froid, transpiration diurne ou nocturne, douleurs, soif, selles, urines, appétit, digestion, sommeil, etc.
- Le praticien observe le patient pour déceler des changements de formes ou de couleurs au niveau de la face en particulier. Il examine le teint, le regard, l'attitude générale, la respiration (régulière ou non), les yeux, les narines, les oreilles, la peau, les dents, les lèvres, etc. Il étudie spécialement la langue et son enduit, reflets de l’état interne du patient.
- Le timbre et le son de la voix, ainsi que les bruits éventuels de la respiration (toux, encombrement bronchique, etc.), donnent de bonnes indications sur l’état de santé du patient. Il recherche également d'autre bruits (hoquet, éructations, etc.).
- La palpation d’un certain nombre de zones du corps, à la recherche de chaleur, de froid ou de distension donne de précieux renseignements sur le fonctionnement de l’organisme. Enfin, la palpation fine des pouls procure une idée très précise de l’état de santé du patient.
L’interprétation et la pondération de tous ces signes permettent au praticien de déterminer un principe thérapeutique adapté à chaque personne.A la différence de la pulsologie occidentale, assez sommaire et qui ne donne des indications que sur le cœur et les artères, la prise des pouls chinois est beaucoup plus fine et complexe.
Cette palpation effectuée à 3 endroits différents, à 3 niveaux différents et à chaque poignet, permet de révéler précisément à quel emplacement du corps le déséquilibre de l’énergie, du sang ou des liquides organiques s’est produit, quelle fonction possède trop ou trop peu d’énergie.
A titre indicatif, les 27 formes de pouls sont classés en 4 catégories selon la profondeur (pouls superficiel ou profond), la vitesse (pouls rapide ou pouls lent), la longeur (pouls long ou court) et l'épaisseur (pouls fin ou épais). Bien entendu, ces caractéristiques peuvent être jumelés, ce qui donne un nombre important de pouls différents !
Dans tous les cas, l'analyse chinoise sera la plus précise possible. Par exemple, la rapidité du pouls ne sera pas comptée en nombre de pulsations par minutes (avec des fluctuations importantes en fonction de l'activité physique ou de l'état mental du sujet), mais en nombre de pulsations par cycle respiratoire ; cette technique permet alors d'être très objectif.
Évidemment, il s’agit là d’une technique complexe qui demande beaucoup de temps et de pratique pour pouvoir sentir les altérations subtiles des pouls et être ainsi efficiente.